Il n'est qu'une chose horrible en ce monde, un
seul péché irrémissible, l'ennui. [Oscar Wilde]
Mon prénom en grec signifie : « fleure
sauvage »
Et qu'est ce qu'elle deviens une fleure
sauvage quand on la prive de liberté ?
Elle dépérit …
Je m'ennuie !
Bon c'est vrai que je viens de subir
une opération et que je suis sensé me reposer.
Ah ben là
c'est sur je me repose.
Il m'arrive tellement rien que je suis
obligée d'écrire sur le fait que je m'ennuie;
Et dire que je devrai être en train de
parcourir le monde et vivre des histoires extraordinaires, et je suis
là scotchée à la cheminée à zoner sur le net à la recherche
d'un peu de piment que je ne trouve évidemment pas.
Du coup histoire de rendre ma vie un
peu plus exaltante j'ai décidée de sortir mon bunny fairy de sa
dépression il se morfond sur la table du
salon, en disant qu'il devrait se pavaner dans les plus beaux ports
du monde au lieu de rester là à rien faire et de joindre
l'utile à … l'utile en allant me balader à vélo histoire
que mes fesse continues à ressemble à des fesses et pas a un flan à
force de rester assise dessus.
Je me suis donc tapé 10k m, et j'ai
finalement trouvé un arbre qui plaisait a bunny.
Petite séance photo... au bout de deux
minutes … plus de batterie …
raaaaaaah surtout
que j'en avait une de rechange dans le sac mais que je m'en suis
rendue compte en rentrant -_-'
Bon ben je ramasse mes affaires,
attrape bunny qui ne voulait pas rentrer
et là, je me fais attaquée par une bande d'araignée sanguinaires.
avec poignard entre les dents, bandeau sur l'œil et j'ai même vu
flotter un mini drapeau à la tête de mort
Je hurle, m'agite dans tous les sens,
et détale à toute vitesse en m'accrochant
au passage dans tous les buisson épineux que je croise.
Bon résultat des courses j'ai des
égratignures partout, je pue et j'ai mal au cul à
cause d'une selle que qualifier d'inconfortable serait un doux
euphémisme.
Voilà ma palpitante journée qui m'a
conforté dans ma conviction que :
Ceux qui jouent avec des chats doivent
s'attendre à être griffés.
[Miguel de Cervantès]
Tiens une boule de poils !
Ça faisait longtemps.
Où t'était passé espèce de petit
...
Mais attend...
Y'a un truc bizarre.
Au premier coup d'œil j'ai pensé que
c'était le lapin qui revenait sautiller dans le coin.
Mais en faisant bien attention, il y a
un truc qui colle pas.
Bon certes c'est petit, tout blanc et
pelucheux, un petit nez rose et des moustaches, des oreilles
pointues, mais il y a là quelque chose de diffèrent.
Arrêté de
bouger enfin j'arrive pas à voir !
Je le sens, il est là, il m'observe,
il va pas me sauter dessus quand même !
Je crois bien que ça pourrait être
un...
UN CHAT !!!
Nous voilà bien.
Non mais ho ça
va aller oui !
Suis pas Brigitte Bardot moi !
En plus si il bouffe le Lapin ça
craint un peu quand même.
Bon c'est vrai il m'agace ce Lapin mais
c'est pas un raison.
Le truc avec les chat c'est que non
seulement c'est un peu plus difficile à attraper que les lapins,
mais il y a aussi le risque que ce soit lui qui vous attrape.
Et puis difficile d'enfermer un chat
dans une cage. Quoi que ça c'est pas forcément plus mal, je préfère
les esprits libres.
Mais les chats c'est aussi malin,
mystérieux, sournois, têtu, téméraire, obstiné...
Tout bien réfléchit ça promet d'être
assez... intéressant.
La santé peut paraître à la longue un peu fade ; Il faut, pour la sentir, avoir été malade.
[Jean-François Collin d'Harleville]
Moi qui croyais avoir eu raison de ceux
de leur espèce, que nenni ma bonne dame, les voilà qui reviennent à
la charge.
Petit retour en arrière.
Vendredi : J'ai bouclée ma valise la
veille, tous mes papiers sont en ordre, je me réveille au matin de
mon départ pour Toulouse avec un mal de bide hélas
bien connu.
J'arrive dans le salon blanche comme
une tombe, pliée en deux, ma mère me dit :
« ho làlà qu'est ce qui se
passe »
Je lui répond qu'il faudrait peu être
m'amener aux urgences.
Ni une, ni deux nous voilà parti.
J'arrive au urgences de Cahors,
m'écroule et fond en larme.
La femme au guichet après
avoir constaté qu'elle ne pourrait pas m'ignorer et rester crédible
me lance : je suis à vous tout de suite après le monsieur, qui
bizarrement semble être beaucoup plus mal depuis que je pleure.
Bon on finit par m'emmener dans une
salle d'observation, où se pointe un infirmier qui me tutoie
d'entrée hum, et s'en va dix
minutes.
Moi j'en peux plus je me tord dans tous
les sens.
Il revient et me fait une prise de
sang, met une perfusion là où ça fait le
plus mal, mais j'avais pas la force de protester pour une fois
et repars.
Je pleure, geins, me tortille encore...
mon infirmier finit enfin par revenir, un quart d'heure plus tard
et me donne le saint graal calmant.
Instantanément ça va mieux.
Deux heures plus trad
je suis dehors.
On me dis que ça doit surement être
un petit calcul qui avait du mal à passer et on me renvoie chez moi
sans autres examens, juste une prescription pour une échographie
qu'il n'y à je cite : « aucune urgence à faire », et
des médicaments.
Je passe chercher les médocs à la
pharmacie, rentre chez mes parents, prend les médocs, mais je vais
devoir dire au revoir à la petite fête que j'avais prévue à
Toulouse ce soir là car j'ai due reporter mon rendez vous chez le
dentiste prévu ce matin au lendemain matin.
Je me résigne donc à rester au calme
et me couche tôt.
Fin du premier Acte
Samedi matin.
J'ai pas dormi de la nuit, ou si peu.
Réveillée toutes les heures oui
oui j'ai regardée le réveil à chaque fois, je me lève
à 9h vaseuse, pour aller à mon rendez vous chez le dentiste. Je
m'endors dans la salle d'attente, me fais réparer la dent et rentre
me coucher.
Je me réveille à nouveau à 13h avec
une irrépressible envie de vomir.
Je me dis que c'est peut être par ce
que j'ai faim.
Je mange un peu sans conviction, et
cours aux toilettes je vous passe les
détails.
Je regarde les effets indésirables
d'un de mes médicament, supposé contrer les effets secondaires d'un
anti-inflammatoire qu'on m'a donné :
Effets secondaires fréquents :
insomnie
somnolence
nausée
vomissement
…
Bon ok, je décide de ne plus prendre
le truc en pensant que ça ira mieux demain.
On prend la route pour Toulouse où
j'ai rendez-vous avec une nana pour un entretiens sur les mmorpg.
Ça se passe, je rejoint Off et on va
chez elle.
Elle est crevée, moi toujours vaseuse,
si on annulait la soirée et qu'on prenait juste un verre chez elle.
Banco.
On passe au Mc Do, il paraît qu'il y à
des anti-vomitifs dans les burgers ça peut p'tet aider.
Vous rigolez mais après ça j'ai plus
vomit.
Certes j'étais pas au meilleur de ma
forme mais au moins j'ai pu profiter de la soirée.
J'aurai jamais pensé pouvoir dire que le mc Do pouvait avoir un quelconque effet positif ! Comme quoi ...
Tous le monde pars, on va se coucher.
Je lis mes mails.
Je pleure...
Je me réveille à 10 h
la douleur est revenue.
Tiens il était peut être pas passé
finalement ce calcul.
J'appelle la compagnie de bateau pour
leur dire que je suis obligée de reporter mon départ.
J'appelle ma mère qui devait m'emmener
à l'aéroport pour lui dire qu'on change de destination.
Direction les urgences du C.H.U
Rangueil.
Je suis de suite prise en charge par un
gentil infirmier qui me drague passablement.
Pour une fois que je tombe pas sur une
bonne femme aigrie c'est plutôt cool.
Il me demande même où je veux mon
cathéters suis pas sure d'être vraiment
réveillée moi.
Bon en fait il est pas arrivé à le
mettre où je voulais alors il me l'as mis dans le plis du bras ah
ben si en fait suis réveillée.
On me donne des calmants, on me fait
une radio, et j'attends.
J'attends.
J'attends.
J'attends.
Heureusement mon infirmier préféré
prend bien soin de moi, il viens voir si tout va bien régulièrement,
me balance un ou deux vannes, me pose des questions indiscrètes,
m'apporte de l'eau...
Au moment où ma mère sort pour je ne
sais plus quelle raison, il surgit dans la chambre, prend un regard
comico-langoureux et me lance : « enfin seuls »
j'éclate de rire.
À quoi il répond : « ah il me
fait craquer votre rire, c'est tellement plus agréable que touts ces
gens qui font la tronche »
Je me contente de sourire.
Mais bon il est bien gentil mon
infirmier mais j'en ai quand même marre d'attendre.
Je lui demande d'appeler le médecin
pour savoir ce qu'il va advenir de moi.
Là le p'tit bonhomme arrive et s'en
suit un dialogue surnaturel.
Médecin : Bon ben vous
pouvez sortir
Moi : Heu vous êtes sur
vous me faites pas une échographie ?
Méd : Oh il n'y a pas
urgence, vous devez avoir un petit calcul coincé, rien de bien grave
Moi : Mais heu ça fait
quand même deux fois que je viens aux urgences en deux jours
Méd : Ben on vous a
soigné non ?
Moi : Ben non vous
m'avez pas soigné, vous m'avez filé des calmants c'est tout.
Méd : Oui ben après je
peux rien faire pour vous moi, prenez rendez vous avec votre néphrologue et prenez ça (il me tend deux cachets) et ça ira bien !
Et il s'en va.
Hum bon ben ok on s'en va.
Fin de l'Acte II
Ma maman décide alors de me ramener à
Cahors et de voire comment ça se passerai le lendemain.
On a pas eu à attendre jusque là.
Dans la voiture, nouvelle crise.
Du coup on s'est arrêté à mi chemin,
à Montauban dans une clinique qu'elle connaissait.
Pris en charge de suite encore.
Et encore un charmant infirmier tout
gentil et qui me met mon cathéter pile poil là où il faut. Bon
alors je rêve ou je rêve pas faudrait savoir ? Et puis je devrais
penser aussi à arrêter de parler de mettre des trucs ici où là
sinon Off elle va tout mal interpréter.
Bon bref là j'en ai marre je dis que
je partirai pas avant qu'on me dise ce que j'ai exactement.
Donc prise de sang, calmants, c'est
fou comme j'ai pu être calme ces derniers temps, suis sure que je
ferai fortune en revendant mon sang à des camés, et
après quelque heures, on m'installe dans une chambre.
Ça y est j'ai enfin trouvé quelqu'un
qui veux bien me réparer.
Le lendemain, batterie d'examens,
radio, scanner, échographie...
Et là ben oui
on se refait pas les vieilles manies refont vite surface
on m'annonce que je n'ai non pas un, non monsieur ! Mais DEUX calculs
!!! Un pour chaque reins, comme ça pas de jaloux.
Je vous présente donc à ma gauche :
Yull, 1cm confortablement installé, plutôt discret. Et à ma droite
Abdul 6mm un peu plus agité, qui essayait de se faire la malle et
qui s'est coincé dans un tunnel comme un blaireau.
Pas le choix il va falloir aider ce
petit écervelé à sortir.
Lundi :
Bon comme d'hab on me réveille aux
aurores, mais cette fois on me laisse pas crever de faim jusqu'à pas
d'heure, j'ai droit au petit déjeuné et à une clope et après plus
rien mais ça va du coup je le prend bien.
Ma maman viens me rendre visite, on
papote du coup le temps passe pas trop doucement et puis je suis
tellement caaaaaaaalme que c'est comme si j'avais avalé le petit
livre du même nom ;) oui c'est une
« private joke » que pratiquement personne ne comprendra
mais je m'en fout je suis malaaade et puis c'est mon blog je fais ce
que je veux na !
16 heure arrive, on viens me
chercher... à l'heure prévue... bon là
c'est définitif, soit je rêve soit je suis passée par un portail
interdimensionnel qui m'a projeté dans une réalité parallèle on me descend au bloc, on me prépare, cette fois l'anesthésie ne sera
qu'à partir de la taille.
L'anesthésiste râle par ce que j'ai
un tatouage en bas du dos et me lance sentencieusement :
On a pas idée d'avoir un tatouage
à cet endroit là, vous ne pourrez pas avoir de péridurale à
l'accouchement (sous entendu très
clairement : bien fait pour vous !)
Bah je m'en fiche j'en veux pas !
Vous voulez pas de péridurale !
(sous entendu un peu moins clairement
: encore une illuminée)
Non des enfants...
Silence lourd (j'ai
pas bien décrypté les sous entendu mais je suis sure qu'il y en
avait)
Bref il fais son taf, quelques minutes
plus tard, je ne sens plus mes jambes, je fais comme dans les filmes
où il y à un paraplégique qui essaye de remarcher attention
je vois venir la bonne conscience moralisatrice populaire : non je ne
me moque aucunement, je décris et je concentre tout mon
esprit à essayer de faire bouger mes orteils. Rien à faire, même
pas un léger oscillement, vraiment efficace son truc !
À part ce léger détail je suis tout
à fait consciente, et je dois dire que ça me met un peu mal à
l'aise de voir deux mec machiner dans mes parties intimes, sans
compter les trois qui regardent.
Bon quand ils ont vu ma tête ils ont
vite demandé à monsieur anti-tatoo de me calmer encore un peu plus.
Et c'est comme ça ok
à moitié shooté sur un écran avec commentaire du
réalisateur, que j'ai assisté à l'extraction d'Abdul
Abdul est mort …
… vive Abdul.
Ils ont quand même eu l'idée
saugrenue de le mettre dans un petit pot en plastique et de me le
donner de retour dans ma chambre. Genre un
truc qui t'as fait un mal de chien pendant trois jours t'as grave
envie de le garder avec toi.
Prochaine arrêt la salle de réveille
heu moi pas comprendre t'a pas vu que je
dormais pas là et comme d'hab je fais des pied et des
main pour convaincre l'infirmière que si si ça va très bien, mais
non j'ai pas besoin d'attendre oui oui moi je veux bien rentrer dans
ma chambre regarde je suis même plus calme du tout, mais en plus regardez
les autres ils dorment EUX !
Fatalement elles ont finit par céder
par ce qu'elles m'ont crue ou par ce que je
les gonflait ? Aucune idée et me voilà de retour dans ma
chambre et là ha ha ben comme
d'hab j'ai faim et j'ai envie de fumer une clope.
Ma mère me dis que j'exagère mais est
quand même allée me chercher un pain bagnat marchi
moman xD. L'infirmière me dit que j'aurais à manger dans
deux heures mais que pour la clope je rêve puisque j'ai pas le droit
de me lever.
Ben heu donnez moi un fauteuil
Ben non vous pouvez pas descendre
toute seule en fauteuil
ah bon et les handicapés ils font
comment ?
Vous pouvez pas et puis c'est
tout.
Comme d'hab je boude.
Bon ça m'as pas empêcher de me
faufiler en douce pour aller en fumer une dès que ma jambe a de
nouveau été fonctionnelle. hopital ninja !
Par contre le lendemain gros bad.
J'ai super mal, le chirurgien a été
un peu feignant et pour se faciliter la tache il a laisser des trucs
plutôt douloureux à un endroit plutôt douloureux mais bon je vous
passerai les détails par ce que c'est un peu crado.
Du coup on me bourre de cachets mais
rien y fait jusqu'à ce que ce monsieur répare sa connerie.
Tout d'un coup tout s'illumine. Ça va
mieux je peux marcher, m'assoir, et dormir...
Et puis voilà il ne reste plus qu'a
attendre que la journée se passe, je papote avec ma voisine de
chambre, une mamie même pas relou, toute mignonne et tout ouai ouai
moi qui dis ça rendez vous compte.
Et aujourd'hui enfin libre je rentre
chez mes parents, je vais pouvoir dormir dans un vrai lit, manger de
la vrai nourriture, et plus avoir à être calme du tout.
Chercher un sens à quoi que ce soit est moins le fait d'un naïf que d'un masochiste. [Emil Michel Cioran]
Je dois avoir une tendance au masochisme.
Peut être que dans une vie antérieur j'étais un de ces illuminé qui s'auto-flagellait pour se sentir plus proche des puissances supérieures.
Remarque je devrai p'tet essayer.
Il paraît que pour chasser une douleur il en faut une autre.
Maintenant il faut arriver à savoir laquelle de la douleur physique ou morale sera la plus forte.
Mais comme en vrai je suis douillette je vais plutôt me contenter d'élaborer des théories fumeuses.
Il paraît aussi qu'il est bien plus facile d'être malheureux qu'heureux !
Je dois être un peu trop heureuse alors pour m'infliger de telles tortures.
Au point où même mon corps s'en mêle. Et lui question douleur il met le paquet.
Je faisait pas la maline ce matin aux urgences.
Pour le coup *pouf* oublié tout le stress, une bonne dose de calment là dessus et hop on pense plus à rien. Yeah elle est beeeeelle la vie !!!
J'ai aussi entendu parler de la grande balance cosmique.
Comme quoi il n'y aurai pas de bien si il n'y avait pas de mal.
Et moi comme il ne m'arrive pas souvent des trucs moches, ben je m'en invente histoire de pas me sentir trop bancal. Genre t'es pas bancal quand même, qu'est ce qui faut pas entendre.
Sinon y'a aussi cette histoire de code génétique.
Ben ouai suis une fille gâtée pourrie alors fatalement je suis jamais contente.
Je ne veux que des truc que je ne peux pas avoir,
et quand je les ai ben finalement j'en veux plus.
Enfin voilà c'est peut être un peu pour tout ça que j'arrive pas à profiter du truc génial qui est en train de m'arriver et que j'arrête pas de me plaindre, que j'ai la trouille de quoi je sais pas trop, que je ne vois que ce à coté de quoi je vais passer, que je prend toujours la pire décision qui soit, que je tombe amoureuse à des moment ou des endroits qui rendent le truc impossible, que d'ailleurs quand c'est pas impossible je fais de mon mieux pour tout saborder, que je pleure chaque fois que je pars même si c'est moi qui l'ai décidé...
Ouai je pense que je dois être une putain de dingue masochiste qui s'ignore.
Le train de la vie, c'est un petit
train, qui va des montagnes de l'ennui aux collines de la joie.
[Gilbert Bécaud]
J'ai passée tellement de temps dans le
train ces derniers temps que je ne pouvais pas ne pas y consacrer un
petit billet.
Je me souviens un jour où toute
petite, vers trois ans il me semble, je rentrais de vacance avec ma
grande sœur.
On avait été obligées de prendre le
train toute les deux tellement la voiture était pleine.
Au moment de monter dans le wagon,
j'avais catégoriquement refusé de mettre mes chaussures, la
tête des autres passagers qui me prenaient pour une petite gitane.
Je devais déjà à l'époque me sentir
un peu à la maison, toujours est-il que je m'y suis toujours sentie
terriblement à l'aise, sereine, sure d'arriver à bon port sans
avoir à me soucier de rien.
Au fil du temps notre relation à
évolué.
Plus qu'un simple moyen de locomotion,
c'est devenu un refuge, abritant mes joies et mes peines.
A chaque instant son petit lot de
magie.
J'adore être en avance je sais ça ne m'arrive pas souventet regarder les voyageurs en imaginant leur histoire, les gens
dans les gares sont soit très heureux soit très malheureux, en tout
cas ils sont entier.
Quoi de plus émouvant que des amoureux
qui s'embrasse sur un quai ?
À chaque fois je ne peux empêcher
mon imagination de s'emballer.
D'où viennent ils ? Lequel des deux
s'en vas ? Pourquoi ? Vers où ? Vont-ils se revoir ? …
Ensuite quand je monte dans mon wagon,
j'ai toujours une montée d'appréhension en me demandant si je ne me
suis pas trompée de train, je finit
toujours par me dire : « bah on verra bien où ça me mènera »
Trouver sa place, évaluer
l'environnement, enfin s'installer bien confortablement.
Un bon bouquin, un truc à boire, mon
petit ordi et je suis prête à aller n'importe où.
Je ne m'ennuie jamais, contrairement à
la voiture, dans le train, il se passe toujours quelque chose, on y
fait des rencontres surprenantes, on vole des petits bouts de vie
pour peu que l'on sache observer.
Je ne trouve rien de plus excitant que
d'entendre le chef de train annoncer l'arrivée imminente à
destination, rassembler mes affaires, voir le paysage ralentir, me
diriger vers la porte en me retenant de ne pas pousser tout le monde
pour sortir plus vite et voilà c'est finit, jusqu'à la prochaine
fois...
Mais ça ne se passe pas toujours aussi
bien.
Je me revoie mainte fois courir sur le
quai, tentant de grappiller quelques secondes avec celui ou celle que
le roi de fer m'enlève.
Ou encore ne pas être capable de
retenir mes larme en me sentant partir toujours trop loin.
Heureusement le roulis régulier finit
toujours par avoir raison de ma détresse.
Je me suis souvent demandée comment il
était possible de tant aimer les trains quand on déteste autant
partir.
Le passé tend à reconquérir son influence perdue en s'actualisant. [Henri Bergson]
Bon ça y est la machine est relancée.
Histoire d'y voire un peu plus clair j'ai relu un peu ce que
j'avais écris avant. Et vous devriez en
faire autant par ce que c'est vachement bien xD
Non non je suis pas mégalo, je m'aime
stout et si vous êtes sage je vous expliquerai pourquoi vous devriez
en faire autant et voter pour moi comme maitre du monde \o/
Donc voila j'ai relu et je me suis rendue compte qu'il manquait un
bon gros passage à ma fabuleuse histoire. Je vais donc essayer de
résumer un peu ce qu'il s'est passé ces deux dernières années.
Quand je vous aie laissée, off venait de partir d'Australie
m'abandonnant à un désarroi total. z'avez
qu'à lire avant vous comprendrez
Après ça la vie a repris son cours mais cela ne s'est pas
vraiment passé exactement comme je l'espérai. Genre
c'est déjà arrivé ...
Je n'ai pas pu rester en Australie, pas
faute d'avoir essayé pourtant.
Après 3 demande de visa infructueuses dont
une incluant une demande en mariage faut le préciser je
me suis faite tous simplement virée du pays. Je crois que j'ai
jamais été aussi malheureuse. J'avais enfin trouver l'endroit où
je me sentais chez moi, tout était juste parfait. Trop surement.
Je dois être destinée à ne pas me poser quelque part, et là
bas j'étais trop tentée. Alors il a bien fallut trouver un moyen de
me faire partir. Le gouvernement australien s'en est chargé avec
brio.
Je suis donc rentrée en France, tout en ayant faillit passer par
la case prison à Singapour pour cause de passeport périmé :s
Histoire de boucler la boucle de mon
passeport maudit cf: mon départ.
Là ça a été un peu le chaos j'ai passé des mois à me
persuader que je pourrai y retourner, du coup je profitais pas
vraiment de ce que je vivais en France.
Plus le temps passait, plus je haïssais ce pays qui me retenait
contre mon grès. J'avais plus envie de rien à part en partir.
Et puis petit à petit ça s'est estompé, Je suis retournée à
Toulouse, j'ai revu mes potes, j'ai repris ma vie là ou je l'avais
laissée.
J'ai eu quelques amoureux, mais je ne développerai pas ici mais
où alors hein hein ? HaHa tu sauras pas nananère
Il m'est arrivée quelques aventures, quelques catastrophes, j'ai
ris, j'ai pleuré... On as dit « résumer »
*sifflote*
Bon bref la vie banal d'une Titelo.
Me voilà maintenant sur le point d'embarquer dans 6 jours sur un
Bateau de croisière pour une destination inconnue.
C'est p'tet ça qui me conviendra le mieux, jamais au même
endroit, pas besoin de se poser et pas de
questions à se poser surtout ...
Mais comment est ce que j'en suis arrivée là ? Si
si je suis sure que vous brulez d'envie de le savoir.
J'ai toujours eu en tête l'idée de partir. J'ai sauté d'une
destination à l'autre pendant un bon moment : Japon, Canada, Japon,
Saint Martin, Japon ... Sans jamais sauter
le pas
Et puis finalement après mon dernier départ raté (à St Martin)
Je me suis rappelée qu'il y a environ 4 ans, j'avais postulée pour
travailler sur un bateau de croisière. Seulement voila quand la dame
que j'avais au téléphone me demanda si je parlai anglais je lui
répondis un truc du genre : "heu... heu... a little !"
A quoi elle m'avait répondu d'aller faire un séjour en
Angleterre et de la recontacter.
Mouarf ! l'Angleterre, il pleut tout le temps, et puis c'est juste
à coté, bonjour le dépaysement ... non moi je vais aller ... oui
oui on sait les kangourou toussa toussa.
Bref j'ai remis cette idée au goût du jour et aie postulée une
nouvelle fois.
Trois jours plus tard une dame m'appelait et me posait la question
qui me fut fatale la fois précédente. HA !HA ! hé bien YES je
parle anglais ! I
rock ! I rock !
J'ai donc passé l'entretiens téléphonique avec succès et me
vis donc convoquée à Paris le Mercredi 10 Février pour un vrai
entretiens avec les recruteurs de la compagnie. I
rock ! I rock !
Je suis donc montée chez ma sœur à Orléans une petite semaine
vue que mes nièces étaient en vacance, et en plus, pratique, c'est
à 1h en train de Paris.
Le Mercredi je suis donc partie en avance, j'avais fait mon
itinéraire, j'étais super prête, mais voila je sais pas pourquoi
au lieu d'aller place de la Bastille (où j'étais censée aller) ben
mon cerveau a fait « tilt » et je suis allée place de la
Bourse.
Ne trouvant pas le lieu de mon entretiens, beh
ouai tu pouvait toujours le chercher banane, J'appel ma
mère paniquée, pour lui demander de vérifier dans mes mails
l'adresse exacte.
Ma mère et les ordi ils sont pas très copains, du coup comme
elle ne trouvait pas le moyen d'accéder à ma boite mail, malgré
mes indications très claires sisi je vous
assure j'ai bien faillit tout laisser tomber de
rage.
Oh comme j'aurai été stupide !
Je ne raterai pour rien au monde tout ce qui a suivis, sans
compter ce que j'ai pas encore vécu...
Bon finalement je retraverse la ville et arrive avec une demie
heure de retard en plein milieu de la présentation Bonjour
bonjour, non non faites pas attention à moi, bling blang boum,
putain de chaise
hihi, pardon, pardon, -_-
Malgré tout l'entretiens se passe bien et je pars confiante
rejoindre un pote pour manger.
Bon après avoir un peu galéré à se trouver roh
lala la pauvre petite provinciale paumé dans la capitale le vieux
cliché, on passe la journée ensemble, puis la soirée et
évidement toute concentrée que j'étais sur une conversation
passionnante ... je rate mon train comme
c'est surprenant !
Heureusement que j'ai des potes qui sont cool par ce que miss
boulette elle aurait été à la rue sinon.
Je finit quand même par arriver à rentrer chez ma sœur le
lendemain puis chez mes parents à la fin de la semaine.
Au début de la suivante je reçoit un coup de fil puis un mail
m'informant que, j'avais réussi l'entretiens et que sous réserve de
remplir quelques formalité (à savoir une visite médicale et
l'obtention d'un visa américain) je serai embauché. I
rock ! I rock !
Bon le recruteur m'as dis que la session de fin Mars était
complète et que si j'avais le poste je ne partirai surement pas
avant avril. Ça va j'ai le temps.
Que je croyais oui !
Quelques jours plus tard je reçoit un coup de fil qui m'annonce
que je pars le 16 Mars de Hong Kong...
Je dois dire que j'ai été un peu surprise sur le coup un
peu !!!, tellement que j'ai dû faire répéter mon
interlocutrice.
À partir de là tout s'est enchainé très vite et j'avais un
million de choses à faire.
J'avais pris mes rendez-vous pour l'ambassade et la visite
médicale la semaine du 1er Mars.
Je suis donc retournée à Toulouse le Samedi 20 Février pour
clore ce que j'avais en cours là bas sic
, et suis revenue à Cahors le 24 pour préparer mon « rail
trip ». Pour ceux qui auraient pas
compris c'est comme un « road trip » mais en train.
Nouveau départ donc le Vendredi 27 direction Orléans pour un
petit week-end chez la soeurette, puis direction Paris le Lundi pour
ma visite médicale.
Je dois dire que ce rendez-vous me rendait un peu nerveuse,
rapport à Hercule et Théodule ben oui faut
encore lire des vieux trucs si on veux comprendre.
Mais finalement tout s'est bien passé, j'ai eu mon petit papier
et j'étais tranquille jusqu'au Mercredi.
Me reste plus qu'à retrouver Tom, qui as si gentiment accepté de
m'héberger 2-3 jours le temps de régler mes affaires, Tu
continue à faire des prévisions toi ? Tu ne comprendra donc jamais
… pour aller à un concert.
Bonne soirée … Bonne semaine...
Je me retrouve le Dimanche matin (entre temps j'ai eu mon visa
sans souci) à devoir me coller des claques pour me forcer à partir.
Dire que je haïssais Paris me voilà toute triste de devoir la
quitter...
Petit stop donc à Orléans, puis direction Poitiers pour rendre
visite à des potes que je n'aurai pas l'occasion de revoir avant mon
départ.
J'écris ces lignes dans le train qui me ramène à Cahors pour
les derniers préparatifs.
Voilà vous savez tout, ou presque :P,
ce qui m'est arrivé pendant cette longue absence et maintenant place
au live...
Mais Ho ! Arrête cet aspirateur on s'entend plus !
Hum pardon ! Mais bon faut bien dire que c'est un peu le bordel ici. Entre la poussière, les toiles d'araignée, les truc qui trainent un peu partout. On y voit plus rien.
Mais pourquoi faire le ménage dans un endroit où je ne viens plus ? Hé bien cela va changer !
Hé oui vue que je repars en vadrouille il me faut bien un endroit où étaler mes aventures. Par ce que si je garde tout dans ma tête ça risque d'exploser tôt ou tard.
Donc Voilà pour faire bref dans cinq jours je m'envole pour ....
Hier en quittant l'aéroport, je
réalisais pas vraiment.
On est rentré.
On s'est couché.
On as dormi.
Et puis...
Je me suis réveillé...
avec la stupide impression que j'allai arriver dans le salon et te
trouver là, en train de pianoter sur l'ordi. Ça as duré
une seconde, et j'ai réalisé. Je suis arrivé
dans le salon, une larme as coulé.
Personne !
Ou si ! Cette abrutie qui me fait :
« alors elle est partie? »
Non conasse elle as juste appris un
sort d'invisibilité !
Mais quelle cruche celle la !
Comme la bizarre impression de se
réveiller d'un rêve qui aurait duré cinq semaine.
Et là en une seconde tout as
[encore] basculé.
Tout as changé en moi.
Hier je me disais que partir serai un
drame.
Aujourd'hui rester le serai aussi.
Pourquoi faut-il que les deux personnes
que j'aime le plus se retrouve bloqué a 17 000 l'un de l'autre
?
Je ne sais pas si mon petit coeur
patchwork peux résister à ça !
On dit que si on ne connaît pas
le malheur, on ne sais pas profiter du bonheur. Moi je dis fouthèse
!
Je serai très heureuse si je
l'étais tout le temps.
C'est pas juste je râle, je
boude, je trépigne, je pleure, je crie, rien n'y fait, rien ne
change, je reste impuissante et du coup je râle, je boude, je
trépigne, je pleure, je crie encore plus.
Pour ceux qui aurait pas compris ma
meilleur amie,
mon amernet, Off, viens de partir après
plus d'un mois génial passé à l'autre bout du
monde avec moi.
C'était la première fois
qu'on se voyait aussi longtemps, on s'est rencontré y'a
environ trois ans, via internet, sur World of Warcraft. Elle habite
en Belgique et moi j'étais en France. Pas le bout du monde
comme on dit. On s'est du coup vu quelque fois.
Et on est tout de suite tombé
amoureuse, (non on est pas lesbienne bande de pervers)
Confirmant que l'amitié
résistait à la distance.
Et puis voilà comme j'aime pas
quand c'est trop simple, j'y suis partie au bout du monde.
Au moment du départ le plus
douloureux fut de la quitter elle, car même si rien ne
changeait vraiment, car on avait l'habitude de se voir sur internet
mais pas trop en vrai, on avait toujours la possibilité de
choper un train si on en avait envie. Et puis je savais que je la
verrai dans huit mois.
Mais voilà au jour d'aujourd'hui
si tout se passe selon nos plan respectifs, je vais rester ici, car
j'ai eu l'idée saugrenu de tomber amoureuse. Et elle, elle
dois finir ses études en Belgique avant de me rejoindre
ici...dans un an et demi...
Même si on ne s'est jamais trop
vu, on as jamais passé autant de temps loin l'une de l'autre.
Et rien de d'y penser mes yeux se remettent a fuir.
Stupide destin qui parsème notre
vie de moment si merveilleux que tout le reste paraît sans
goût.
Stupide destin qui nous oblige à
faire des choix qui nous déchirent le coeur.
Stupide destin qui nous laisse
impuissant à des moment cruciaux.
Stupide destin que je m'entêtes à
suivre comme une chèvre suis son berger.
Stupide destin qui m'as fait connaître
les deux extrême du bonheur et du désarroi déjà
trop de fois.
Stupide destin qui m'as fait tomber de
cette étoile où j'étais en sécurité.
Stupide destin qui nous fais connaître
l'amour sous toute ses formes et nous le reprend cruellement
inévitablement.
Stupide destin qui me fais pleurer en
écrivant ces lignes.
If I had a world of my own, everything would be nonsense. Nothing would be what it is, because everything would be what it isn't. And contrary wise, what is, it wouldn't be. And what it wouldn't be, it would. You see?