J'étais en train ...
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Le train de la vie, c'est un petit train, qui va des montagnes de l'ennui aux collines de la joie.
[Gilbert Bécaud]
J'ai passée tellement de temps dans le train ces derniers temps que je ne pouvais pas ne pas y consacrer un petit billet.
Je me souviens un jour où toute petite, vers trois ans il me semble, je rentrais de vacance avec ma grande sœur.
On avait été obligées de prendre le train toute les deux tellement la voiture était pleine.
Au moment de monter dans le wagon, j'avais catégoriquement refusé de mettre mes chaussures, la tête des autres passagers qui me prenaient pour une petite gitane.
Je devais déjà à l'époque me sentir un peu à la maison, toujours est-il que je m'y suis toujours sentie terriblement à l'aise, sereine, sure d'arriver à bon port sans avoir à me soucier de rien.
Au fil du temps notre relation à évolué.
Plus qu'un simple moyen de locomotion, c'est devenu un refuge, abritant mes joies et mes peines.
A chaque instant son petit lot de magie.
J'adore être en avance je sais ça ne m'arrive pas souvent et regarder les voyageurs en imaginant leur histoire, les gens dans les gares sont soit très heureux soit très malheureux, en tout cas ils sont entier.
Quoi de plus émouvant que des amoureux qui s'embrasse sur un quai ?
À chaque fois je ne peux empêcher mon imagination de s'emballer.
D'où viennent ils ? Lequel des deux s'en vas ? Pourquoi ? Vers où ? Vont-ils se revoir ? …
Ensuite quand je monte dans mon wagon, j'ai toujours une montée d'appréhension en me demandant si je ne me suis pas trompée de train, je finit toujours par me dire : « bah on verra bien où ça me mènera »
Trouver sa place, évaluer l'environnement, enfin s'installer bien confortablement.
Un bon bouquin, un truc à boire, mon petit ordi et je suis prête à aller n'importe où.
Je ne m'ennuie jamais, contrairement à la voiture, dans le train, il se passe toujours quelque chose, on y fait des rencontres surprenantes, on vole des petits bouts de vie pour peu que l'on sache observer.
Je ne trouve rien de plus excitant que d'entendre le chef de train annoncer l'arrivée imminente à destination, rassembler mes affaires, voir le paysage ralentir, me diriger vers la porte en me retenant de ne pas pousser tout le monde pour sortir plus vite et voilà c'est finit, jusqu'à la prochaine fois...
Mais ça ne se passe pas toujours aussi bien.
Je me revoie mainte fois courir sur le quai, tentant de grappiller quelques secondes avec celui ou celle que le roi de fer m'enlève.
Ou encore ne pas être capable de retenir mes larme en me sentant partir toujours trop loin.
Heureusement le roulis régulier finit toujours par avoir raison de ma détresse.
Je me suis souvent demandée comment il était possible de tant aimer les trains quand on déteste autant partir.
Quand je dis que je suis un paradoxe.