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A la recherche de féerie
18 octobre 2006

Ah la vie d'artiste

 

 

C'est vraiment magique la peinture !

Quand je commence une toile je me dis que je ne vais jamais y arriver, que j'ai tapé trop haut, que tel nuance ou tel couleur sont au delà de ma portée.

Je sais jamais comment commencer, et reste pendant longtemps devant ma toile blanche.

Et puis je me lance. Je commence a mélanger mes couleurs et la magie opère.

Il faut dire que je n'ai que 3 couleurs rouge magenta, bleu cyan et jaune primaire et les deux contrastes. Et c'est vraiment extraordinaire de voir deux couleurs se mélanger, d'abords ça fait un tourbillon bicolore et tout d'un coup tout bascule et une nouvelle nuance apparait, et puis là il faut doser, ajouter petit à petit l'une ou l'autre pour obtenir exactement la couleur souhaité. C'est un peu comme un cuisinier qui mélange les épices pour avoir la saveur parfaite.

Je suis à chaque fois émerveillé de la même manière.

Au début donc quand ma toile est blanche avec juste quelques touches de couleurs, je me dis que c'est pas du tout ce que je voulais, que tel ou tel élément n'est pas à sa place, que tel couleur n'est pas assez intenses et que ça vas faire un truc horrible et que je devrai le cacher pour pas avoir honte.

Souvent je me fâche contre mes tableaux, je leur parle, les boude, il m'arrive même de les tourner sur leur chevalet tellement je suis en colère. Et puis un jour si je suis plus heureuse que d'habitude la peinture ça vas avec l'humeur , et comme je peint des choses plutôt gaies, ben je suis incapable de faire quoique ce soit si je suis d'humeur maussade ben je m'assoie, et reprend pinceau et palette.

Ce que je préfère c'est quand j'ai finit le dessin général, que toutes les couleurs sont posées. À ce moment là ils sont comme des robots à qui il manque la pile, ils existent mais il n'y a pas de vie.

Autumn_by_yumedust

Alors je prend mon blanc et mon noir et commence petit à petit à leur donner une âme et un relief.

Et puis viens le moment où il n'y a plus rien à faire et où je suis bien obligée de poser mon pinceau. C'est le moment que j'aime le moins et que je préfère à la fois car je sais qu'il vas partir. Je ne garde quasiment aucune de mes toiles et les fais en général en pensant à une personne en particulier.

C'est comme une maman qui laisse partir son enfant avec son nouvel amour.

Mais c'est tellement réjouissant de les voir vivre une nouvelle vie chez leur nouveau propriétaire.

Et puis comme ça les gens que j'aime ont un petit bout de moi avec eux même si je suis loin.

Franchement je conseille à tout le monde d'essayer au moins une fois car c'est une expérience unique de voire prendre forme sous ses yeux un monde, une atmosphère et de poser son âme sur une toile.


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  • If I had a world of my own, everything would be nonsense. Nothing would be what it is, because everything would be what it isn't. And contrary wise, what is, it wouldn't be. And what it wouldn't be, it would. You see?
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